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AG VIR est effectivement une étoile binaire de type EW (W Ursa-Majoris) qui est en fait deux étoiles en orbite l'une autour de l'autre, donc autour d'un centre de masse et éclipsantes selon notre champ de vision. Selon de catalogue de l'AAVSO, le VSX, elles sont aussi de type KE, soit binaires de contact ayant de type spectral que l'on dit plus chaud (A à O).





En fait, nous sommes donc en présence de deux étoiles A7 et A9V (toujours selon le VSX), voisinant des températures de 7500-7920 degrés Kelvin, il y a échange de matière entre les deux et qui dit échange de matière dit aussi changement de masse et donc sujet à des changements d'orbites, changement même de type selon l'évolution de l'étoile. C'est pour cela qu'il faut les surveiller périodiquement pour constater les changements.
(Voir: Paradox d’Algol). (* Ref: https://sites.uni.edu/morgans/astro/course/Notes/section2/spectraltemps.html)

Durant la nuit du 2022-04-30, les observations ont commencé à 02:25 UT et se sont terminé à 05:50 UT, soit durant 3:25h..
La période de l'étoile étant de 0.6426505 d  (15.42361 h) (VSX) la durée d'observation ne correspond qu'à presque le 1/5 de la période complète.
Les éléments étaient recueillis en photométrie multifiltres (B,V,R,I) puis en spectre basse définition (Alpy-600).

En Spectro:
J'ai monté un des spectres faits à 2:40h.UT (en vert)), puis un autre à 05:42h.UT(en bleu) et je les ai placé sur un même graphique pour voir les différences et surtout, valider si on pourrait déceler un décalage qui serait provoqué par un des éléments. Mais, bien que le spectro Alpy fait des merveilles pour obtenir une image du spectre d'une étoile dans le visible, sa définition n'est pas assez forte pour déceler le décalage provoqué par une binaire ou une étoile double. Le Alpy-600 a une définition aproximatique de R=600, il faudrait une définition de R=15000 et plus pour pouvoir avec une chance dans des binaires.

Ici, bien que la correction instrumentale a été bien réalisée, on constate la différence dans le continuum de l'étoile et dans certains éléments de leurs compositions... Minime, mais tout de même.

Les deux composantes, qui sont presque du même type spectral sont donc difficiles à départagé à cette échelle et vu leurs rapprochements.
Du côté des informations photométriques, on se rend rapidement compte que nous étions dans le minima de l'étoile.
Ce qui est intéressant de constater tout de même, des différences entre les courbes dues aux différents filtres qui offrent un clivage des différentes réponses spectrales.
(voir fichier joint sur les filtres photométriques utilisés).


  

En espérant avoir bien répondu aux attentes et avoir bien partagé notre passion.
C'est l'un des nombreux projets PRO/AM.

JBD Juin 2022